Documents historiques sur les familles du Rouergue M de Barreau

Usuel Archives départementales de la Lozère

Page 33 tome 2 :

Montjésieu

Le château de Montjésieu ou Montjusieu, sur les frontières du Rouergue et du Gévaudan, faisait partie de la terre de Canillac et appartenait au XIIIème siècle à une maison de La Roque.

La famille de Jurquet, qui le posséda plus tard, a eu des alliances avec les maisons de Mostuéjouls, de Moret, de Lavernhe, de Faramond, de Curières et d'Isarn-Valady.

 

Pierre de Montjésieu épousa vers le commencement du XIVème siècle, Guisette de Mostuéjouls, et Blanche de Mostuéjouls fut mariée, vers 1430, à Galabert de Montjésieu.

Noble Gui de Jurquet de Montjésieu, écuyer frère de Jacques, protonotaire du Saint-Siège et chanoine de Saint-Flour, fit son testament à Chanac le 27 septembre 1557, laissant à Louise de Peyre, sa femme :

  1. Augustin, qui fut son héritier
  2. Jacques
  3. Jehan
  4. Anne, femme de noble Jehan de Lapanouse, seigneur de Miramont, près Aurillac
  5. Jeanne, religieuse et chanoinesse du couvent St Sernin à Toulouse
  6. Autre Jeanne
  7. Marguerite
  8. Catherine, mariée à René de Lavernhe, seigneur baron de Joquevieil, dont Jeanne de Lavernhe qui épousa en 1590 Pierre de Faramond.

Guion de Jurquet épousa vers la fin du même siècle Catherine de Moret.

Jean Georges de Jurquet, baron de Montjésieu, fut père d'Elisabeth mariée en 1723 à Jean Baptiste de Curières de Sainte-Eulalie.

Marie-Anne Brigitte de Jurquet, fille de Marie Jean baptiste, baron de Montjésieu, s'allia en 1765 à Louis Joseph Charles Philippe d'Isarn de Frayssinet, comte de Valady, et mourut à la fleur de son âge (1) après avoir donné le jour à 2 enfants dont l'un fut le comte de Valady qui a eu une si fatale destinée pendant la Révolution.

L'histoire parle d'un gentilhomme de Rouergue, appelé Louis de Montjésieu, vraisemblablement de la même famille, auteur d'un livre plein d'éruditions sur la peinture et la sculpture des anciens, qu'il fit imprimer à Rome où il avait accompagné le duc de Joyeuse en 1583. De retour en France, il fut maître de mathématiques de Monsieur, frère du roi. Peu de temps après, ayant entrepris d'enlever les immondices de Paris, il s'y ruina et finit par épouser une méchante femme qui causa sa mort.

On trouve encore un noble Bernard de Montjésieu, lieutenant général du sénéchal et juge-mage du Rouergue en 1399 (Ann - Mss de Villefranche).


(1) Les hautes et saintes qualités de cette femme sont admirablement peintes dans un opuscule qu'a publié naguère, sur sa vie, Mgr Foulquier, évêque de Mende. En voici les premières lignes : "Une sainte femme, enlevée par une mort prématurée, il y plus d'un demi siècle, avait laisse, dans ma paroisse natale, un nom béni et une mémoire vénérée" …. "Encore, en 1835, des vieillards presque centenaires la retrouvèrent dans le lointain de leurs premiers souvenirs comme une vision du ciel et en parlaient avec attendrissement comme d'un ange de charité et de vertu" (Brigitte de Valady ou le modèle des femmes chrétiennes , à Rodez chez René Marion - 1848).